Année 2004 et 2003 - AMIS DE SAINT PALAIS sur MER

Aller au contenu
Année 2003 2004








Pour Reflets d’octobre 2004

Scot toujours


Saviez-vous qu’au sein de la Communauté d’agglomération du Pays Royannais, Saint-Palais est, après La Tremblade, la commune la moins rurale (avec 6,6 % du territoire en surface agricole utile, contre 18,8 % pour Vaux et 31,9 % pour Royan) mais, sans doute, la plus boisée ?

Saviez-vous, qu’après Les Mathes, Saint-Palais, est la commune de la Communauté d’agglomération dont la population permanente a le plus augmenté entre 1982 et 1999 (+ 41,1 %, contre - 2,5 % pour Royan) ?

Ces informations, et beaucoup d’autres, figurent dans le document “Diagnostic” établi par le cabinet Citadia Conseil pour la Communauté d’agglomération du Pays Royannais dans le cadre de l’élaboration du futur “schéma de cohérence territoriale” (ou “Scot”).

Une loi du 13 décembre 2000 (la “loi SRU” pour les intimes) a remplacé les anciens “schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme” par des “schémas de cohérence territoriale” (comme elle a remplacé les “plans d’occupation des sols” par les “plans locaux d’urbanisme”).

Un “Scot” doit fixer pour un ensemble de communes, en l’espèce la Communauté d’agglomération du Pays Royannais les orientations fondamentales de l’organisation de l’espace et de la restructuration des espaces urbanisés, essentiellement en termes d’objectifs, dans le cadre d’un “projet d’aménagement et de développement durable”, sans décider de la destination générale des sols dans le cadre d’un zonage comme les anciens schémas directeurs. Le “Scot” détermine toutefois les espaces et sites naturels ou urbains à protéger et en définit la localisation et la délimitation. Un “Scot” engage d’autant plus l’avenir qu’il s’impose notamment aux “plans locaux d’urbanisme” de chaque commune qui doivent le respecter.

La Communauté d’agglomération du Pays Royannais, qui dispose d’un schéma directeur depuis 1983, doit obligatoirement le transformer en “Scot” avant 2010 et a entrepris de le faire. L’élaboration d’un “Scot” commence par une phase de diagnostic. Celui qui vient d’être établi met l’accent sur “un environnement d’une qualité exceptionnelle”. Il est noté que “le développement urbain très rapide de ces dernières décennies n’a pas suffisamment intégré certaines préoccupations environnementales” et qu’il convient notamment de veiller à “protéger certains boisements ponctuels, coupures vertes intéressantes ou espaces sensibles” (ce qui, à la réflexion, est restrictif). Concrètement, certaines mesures préconisées au sein des “thèmes d’action” définis à la fin du document peuvent inquiéter comme l’accroissement de la capacité d’accueil portuaire et la création de “nouveaux barreaux de liaisons routiers”.

Parallèlement au “diagnostic”, une étude a été établie par le cabinet Erea pour l’élaboration d’un “plan de déplacements urbains”. Du développement des transports en commun (qui serait toutefois lié à une “recherche de la concentration urbaine” et à une densification des espaces bâtis), à l’amélioration de la fluidité du trafic en passant par la réduction des nuisances engendrées par la circulation, les orientations définies peuvent paraître séduisantes. Un “maillage du réseau cyclable” et même une “navette fluviale entre La Palmyre et Meschers” sont évoqués (mais pas le “tramway ceinturant le Pays Royannais” préconisé par les Amis de Saint-Palais). La réunion organisée le 2 juillet 2004 à la Communauté d’agglomération a montré les limites de l’exercice : qui de l’Etat, de la Région, du Département, de la Communauté d’agglomération ou des communes est responsable de quoi et qui va payer ?

Quoi qu’il en soit, passé la phase de diagnostic, les vœux pieux devront bien déboucher sur quelques dispositions précises. Et là, il convient d’être vigilant !
Retourner au contenu